Des chercheurs de l’UCL soutenus par le Télévie identifient un nouveau traitement expérimental qui prévient les métastases d’un mélanome

Publié le 4 décembre 2017 dans News


En effet, la découverte d’une ou de plusieurs métastases rend bien souvent impossible le recours à des traitements localisés (chirurgie et radiothérapie). L’utilisation de la chimiothérapie est trop souvent impossible ou inutile chez des patients déjà affaiblis par les traitements où lorsque les tumeurs sont devenues résistantes. A l’hôpital, 90% des patients meurent à cause des métastases.

Une découverte de l’équipe du professeur Sonveaux

L’équipe du professeur Pierre Sonveaux de l’UCL annonce aujourd’hui la validation d’une nouvelle molécule capable d’empêcher qu’un cancer se généralise. Elle s’appelle la catéchine:lysine 1:2. A l’origine, cette molécule a été développé par le Dr Paul Niebes de la PME belge VALORE, situé à Seneffe. Dans le cadre d’un projet soutenu par le Télévie, les chercheurs ont développé cette molécule pour la prévention des métastases, au niveau préclinique, donnant des résultats parfaitement significatifs. Il reste à passer encore les tests expérimentaux pour vérifier l’efficacité de cette molécule dans différents types de cancers et l’absence de toxicité.

Vous l’aurez compris, la découverte du Professeur Sonveaux est importante, parce qu’elle donne l’espoir qu’un jour on puisse empêcher qu’un cancer se généralise chez les patients. L’objectif est que la maladie pourra rester plus longtemps sous contrôle, de sorte que le cancérologue aura plus de temps pour traiter la tumeur de départ et donc plus de chance de guérir ses patients.La nouvelle molécule vient s’ajouter à une autre molécule, le mitoQ, déjà validée par la même équipe de l’UCL. Elle offre donc une seconde chance de succès.

« La validation de la nouvelle molécule permet de doubler les chances qu’un jour on puisse proposer un médicament qui empêche qu’un cancer se généralise. La catéchine:lysine 1:2 et le mitoQ sont deux candidats sérieux. Ceci dit, les tests chez l’homme ne sont pas encore d’actualité », commente le professeur Sonveaux.

Il faut en effet encore tester les deux composés dans différents types de cancers expérimentaux, pour identifier ceux qui répondent. Et il faut aussi faire des tests en combinaison avec les traitements classiques pour voir qu’il n’y a pas d’effets toxiques ni d’interférences.

Mais, déjà, la firme pharmaceutique belge BePharBel a décidé de joindre ses forces à celles de l’équipe de l’UCL et de VALORE pour accélérer le développement de la catéchine:lysine 1:2 et sa production industrielle. La Région Wallonne soutient ces efforts.

« Sans le Télévie, nous ne serions nulle part dans ces recherches. Aujourd’hui, notre découverte nous enthousiasme, mais nous nous devons de rester prudents. Nous avons remporté une petite victoire, mais la partie n’est pas encore gagnée », conclut Pierre Sonveaux.


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